vendredi 15 mars 2013

Orange Mécanique


Cette semaine j'ai eu l'étrange plaisir de découvrir Orange Mécanique de Stanley Kubrick de 1971. Oui, vous avez bien entendu, je n'avais jamais vu ce film pourtant culte. En cause, un traumatisme remontant à mes 10 ans quand j'ai voulu visionner la VHS de mon père... QUELLE HORREUR, ce clochard qui se fait battre et laissé pour mort... j'ai très vite éteint la télé (et le magnéto) et me suis promis de ne jamais au grand jamais retenter l'expérience. Mais voilà, aujourd'hui j'ai presque 30ans, je suis grande et des films insupportables j'en ai vu des pires (surtout ne me parlez pas d'Irréversible!!!) 

Bon pour les incultes comme moi, un petit résumé du film:

Dans une société futuriste (enfin, futuriste pour l'époque!), baignée par la violence et le mépris, Alex, jeune chef de bande, se complet dans la terreur qu'il exerce avec brio et sadisme. Il bat, viole, et tue. Après une traîtrise de ses propres amis, il se fait arrêter et enfermé. Là pour réduire sa peine, il accepte d'être le cobaye d'une expérience révolutionnaire qui devrait changer sa vie....

L'histoire en elle-même n'est pas extraordinaire d'originalité (enfin si peut-être pour l'époque), mais le ton, les décors, costumes, mais surtout les dialogues!!! Que dire du parler fleuri d'Alex, je suis FAN!!! j'aime "les droogies" "rassoudok" et comment ne pas aimer des répliques comme: "Une chose que je n'ai jamais pu supporter, c'est de voir de vieux clochards poicres et sousperdus brâmant les vieux refrains poicres de leurs ancêtres en faisant "blurp blurp" entre les deux. Comme s'ils avaient tout un bastringue poicreux dans leurs vielles tripes pourries. Je ne peux pas supporter de voir les types comme ça, qu'ils soient jeunes ou âgés, mais plus spécialement les vieux tout ridés comme celui-ci..."

Le film a le bon goût de nous pencher sur notre propre morale. Plusieurs questions sont venues à moi au fur et à mesure que je regardais:

1-Pourquoi tant de violence? Quel plaisir en tire-t-on? 
2-Pourquoi je me pose la question, c'est mal un point c'est tout, si je cherche à savoir, y prendrai-je plaisir moi aussi?
3-Tiens, le lavage de cerveau pour les sociopathes, psychopathes, et autres malades seraient bien, non?
4-Le prêtres a raison, enlever le choix à un homme ne serait-ce pas lui enlever ce qui fait de lui un homme libre: le choix? Pourtant c'est vraiment tentant!!
5-De toute façon, il veut toujours faire le mal, c'est juste qu'il ne peut plus.(bon ce n'est pas vraiment une question!)
6-En fin de compte, on est tous comme lui: violence; sex; vengeance sadique...

Dans ce film, Stanley Kubrick a élevé la violence au rang d'art. La beauté des décors, encore une fois du langage, la musique classique omniprésente... tout est mis en oeuvre pour nous faire aimer ce que l'on voit. En outre, on regarde un homme passer de l'état de prédateur, à celui de pauvre victime... et on ressent de la compassion pour ce sinistre personnage, sûrement dû à la voix off (qui est celle d'Alex qui nous conte son épopée) qui n'a de cesse de nous appeler "mes frères", "mes amis", "vous qui êtes désormais mes seuls et uniques amis". Comment ne pas avoir de la peine pour lui quand, après avoir subit l'immonde lavage de cerveau qui le dénature, on le retrouve en pleur parce que ses propres parents le mettent à la rue...

Mais je vous rassure, à la fin tout est bien qui finit bien, Alex rompt ses chaînes et redevient l'homme qu'il était... alors heureux?!!

ps: une petite adresse d'un blog qui décortique le film bien mieux que moi ;) : De son coeur le Vampire

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